Souvenir du Japon
Nous devons à nos amis J. & A. de nous avoir rapporté du Japon l’aliment le plus étrange qu’il m’ait été donné de posséder dans ma cuisine.
« Un promeneur non averti qui rencontrerait un bloc de Katsuo-bushi abandonné serait tenté de l’envoyer valser d’un coup de pied, tant son aspect ressemble à un vieux morceau de bois. » Or, ce n’est ni un morceau de bois, ni même un caillou (bien que cela en ait presque la densité) mais un morceau de… Tiens, je me demande si vous allez trouver ? Oui ? Non ? Allez, je vous aide. Son nom dérive de l’italien bonito qui lui-même dériverait du latin bonus qui signifie « bon ».
Bravo !
Eh oui, c’est bien de la bonite séchée. Utilisée comme condiment au Japon, on la trouve le plus souvent déjà râpée, petits flocons rose-brun très légers que l’on saupoudre sur les okonomiyakis ou que l’on utilise pour fabriquer son dashi maison. Je dois vous avouer que lorsque j’ai eu cette chose en main, il m’a fallu un certain temps pour faire marcher mon imagination et essayer de trouver ce que cela pouvait bien être… J’ai même tenté un pitoyable « C’est de la charcuterie ? » du fait de l’odeur de fumée vraiment incroyable qui s’en dégage. Ben quoi ? Ca aurait très bien pu être une sorte de saucisson fumé au bois de hêtre !
Alors, oui, la bonite peut s’acheter en sachet, déjà râpée. Mais c’est tellement plus chic de la râper soi-même. Surtout si l’on possède cette petite râpe spéciale, sorte de mini-mandoline incrustée dans une jolie boîte en bois clair. Hop ! Les flocons tombent tout seuls dans un petit tiroir amovible. C’est vraiment très chic. Normal, c’est japonais. Comme nous amis sont vraiment très chouettes, ils nous ont également rapporté cette fameuse petite râpe. Et le mode d’emploi qui va avec (un clic sur l’image pour l’agrandir…).
Là, je vous sens dubitatifs… Quoi, c’est pas clair ? Ah, vous trouvez aussi ? Je ne sais pas si c’est dû à l’usage de ce japonenglish si particulier ou à la forme illustrée style BD, mais je suis pas certaine d’avoir tout bien compris.
Toujours est-il que dimanche, très pressée de découvrir cet aliment, je n’ai pu résister à l’envie de nous bricoler une soupe miso expresse : un sachet de bouillon déshydraté, quelques feuilles d’algues et ma nouvelle addiction, la bonite. Bon, je ne dois pas encore très bien maîtriser la technique parce que mes flocons ressemblaient bien plus à des miettes qu’à ce que j’étais censée obtenir. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! Avec l’hiver qui arrive, j’ai largement le temps d’apprivoiser la bête & de nous concocter de vrais soupes miso maison. Surtout que, alors que je m’inquiétais de la durée de conservation de ce morceau de poisson, Jess me retranscrivit le dialogue qu’il avait eu avec le vendeur :
Quelque chose me dit que j’aurais largement le temps de m’y familiariser !
6 réponses à Souvenir du Japon
Répondre à Anne Hélène Annuler la réponse.
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et en ce moment tu trouves des shiitaké frais! Hum hier j’ai fais une soupe de légumes, champignons et tofu avec des azukis c’était délicieux
> Eh oui ! En plus j’en ai des frais dans mon frigo, achetés dimanche matin au marché… Mais dis moi, Samantha, tu les mixes avec le reste des légumes, tes azukis ?
Totale découverte… !
Découverte pour moi également. Super !
« l’objet » est superbe !
> Tiens, j’étais sûre que ça te plairait !