Quatorze jours au soleil
Lors de notre voyage à Bali l’été dernier, je me suis prise de passion pour la street food, les stands de rue et les snacks avalés en marchant (je regrette d’ailleurs de ne pas encore avoir trouvé le temps d’aller tester l’un de ces food trucks qui commencent à envahir les rues de la capitale). Et puisque Mister C. partage avec moi cet engouement culinaire, rien d’étonnant alors à ce que nous ayons passé les 14 derniers jours à la recherche de camions, camionnettes et stands de vente à emporter. Et laissez-moi vous dire qu’on n’a pas été déçus ! Je regrette simplement de ne pas avoir eu l’appareil photo sur moi tous les jours parce que le papi qui descend son panier au bout d’une corde depuis sa fenêtre du quatrième étage pour que le boulanger en camionnette lui livre son pain hebdomadaire, ça aurait bien valu sa photo !
Mais ce n’est pas le tout de photographier, il faut manger aussi ! On a donc passé deux semaines à nous nourrir de fruits et légumes frais à des prix dérisoires (ah les figues tout juste cueillies sur le figuier…),
de cappuccinos matinaux (la boisson officielle de ces vacances) accompagnés de pâtisseries pour moi et de sandwiches pour Mister C.,
de « rabbit pasta » délicieuses, de bragiolis et de salade de poulpe,
de hobz biz zejt (1.80 € pour un sandwich copieux et délicieux garni de tomates, oignons, thon en conserve, olives, câpres, crudités et huile d’olive, c’est vraiment dérisoire…),
mais surtout… de pastizzis !
Le « pastizz » est l’en-cas populaire typique de l’île. Il s’agit tout simplement d’un petit feuilleté triangulaire garni de ricotta ou d’une purée de pois cassés. On en a parfois trouvés de forme ronde et réalisés à base de pâte brisée, mais rien n’est meilleur que ceux feuilletés. Vendus dans les « pastizzeriji » ou les « kjosk », les pastizzis ne coûtent que quelques centimes (nous les avons généralement payés 0.30 € pièce) et constituent un en-cas idéal pour les petites faims ! Je ne saurais vous dire combien nous en avons mangés mais une chose est certaine : nous n’allions pas prendre le bus à City Gate sans nous arrêter chez Millennium !
Allez ! On peut vous le dire maintenant. Et d’ailleurs, vous l’avez sûrement déjà deviné… C’est à Malte que nous avons passé les quinze derniers jours !
Durant ces deux semaines, nous aurons eu l’occasion de trouver le soleil et les 38°C qui vont avec, plonger dans une mer un peu moins bleue qu’à Bali, découvrir que les figues de barbarie poussent sur une espèce de gros cactus, manger des pâtes et des pizzas (influence italienne oblige), grappiller des figues sur la branche, voir pour la première fois un grenadier, cuisiner une très copieuse ratatouille pour moins de 6 euros, déguster des cannoli et surtout rapporter plein de souvenirs parfumés :
De l’huile d’olive maltaise, du sel de Gozo parfumé aux herbes, des tomates séchées, une confiture de figues de barbarie et une autre de grenades, de la mélasse de caroube, des bouillons-cubes originaux et deux trois bricoles de chez Marks et Spencer, des épices pour bruschetta, des mélanges d’épices pour viande, poissons et légumes, du miel de thym gozitain, un paquet de pâtes d’une forme rigolote, des harengs et des anchois en conserve. De quoi nous rappeler les doux parfums de la méditerranée l’hiver prochain !
Carnet d’adresses
* A Malte
> ne surtout pas manquer le kiosk « Millennium » juste à côté du terminal de bus de City Gate à La Valette qui vend des pastizzis à 0.30 € ainsi que d’autres petits pâtés fourrés de viande, d’épinards ou de légumes. Bien que le vendeur soit limite mal-aimable, c’est vraiment l’endroit parfait pour un en-cas rapide à emporter. Juste à côté, le « Dates Kiosk » vend les mquaret tradionnels (pâtisseries frites fourrées aux dattes).
> toujours à Malte, au Café les deux baronnes, la cuisine est très simple mais la vue sur les Trois cités depuis la terrasse est vraiment magnifique (et le wifi est très bon ce qui n’est pas négligeable). C’est l’endroit idéal pour boire un verre en fin d’après midi.
> au restaurant D’office, on a mangé de très bonnes pâtes, confortablement installés sur l’une des quatre table de la terrasse au calme d’une rue peu fréquentée.
> bien que cela soit l’un des coups de coeur du lonely planet, nous ne vous conseillons pas particulièrement l’Ambrosia (une note à plus de 60 € pour deux dans un pays comme Malte, c’est vraiment beaucoup trop cher payé pour une cuisine qui aurait, selon le guide, dû être exceptionnelle).
> mais si vous êtes amateur de « troquets du coin » invisibles aux yeux de la plupart des touristes, nous vous conseillons d’aller boire votre café matinal au Cafe Leone (juste en face du Théâtre Manoel – qui loue aussi des petits studios très agréables au dessus du théâtre. Si vous êtes chanceux, vous pourrez même entendre les répétitions de l’Orchestre philharmonique maltais dans l’immeuble à côté… Un vrai bon plan !). A 1 € le cappuccino, parions que vous en ferez votre repaire ! Si jamais un matin il était fermé (ce qui fut le cas samedi matin, sans que l’on comprenne pourquoi), rabattez-vous alors sur le plus chic Prego où rien ne semble avoir bougé depuis les années 50 et dont les pâtisseries sont exquises.
> si vous passez par Cirkewwa (pour prendre le ferry pour Gozo ou pour aller plonger sur l’un des chouettes sites que le coin abrite), ne manquez pas M. Snack Man. Cet anglais, maltais d’adoption, gare son kangoo et sa remorque sévèrement customisés par ses soins sur le parking du spot de plongée. Ce n’est pas tant la qualité des snacks qu’il propose qui le rend incontournable (finalement, des sandwiches, des chips et quelques boissons) que l’organisation méthodique de son petit business. Il faut le voir à l’arrière de son kangoo à cuire des saucisses – pour les hot dogs – ou faire bouillir de l’eau sur l’une des quatre plaques électriques de sa remorque… Là encore, je regrettais d’être partie sans l’appareil photo ! Ah si tiens, une petite chose : demandez-lui une formule « coffee & cake » à 2 €, il vous vantera alors ses cannoli, les meilleurs du coin – forcément ! – puisque confectionnés avec amour par sa belle-mère…
> si jamais l’envie vous prenait d’aller à Sliema (bon, j’avoue, nous nous avons détesté ses grands immeubles modernes et ses shopping malls, mais sait-on jamais…), arrêtez-vous pour dîner au restaurant Ta’Kris. Sa terrasse miniscule et son cadre d’ancienne boulangerie sont très agréables et l’on y mange bien pour un prix raisonnable (la salade de poulpe et les bragioli ci-dessus).
* A Gozo
> il y a certainement de très bons restaurants typiques à Gozo, mais nous n’en avons pas trouvés. Il faut dire à notre décharge que nous n’étions pas motorisés, ce qui limite quand même les déplacements à ce qui est possible en bus, que nous étions logés dans une guest-house avec cuisine individuelle et que nous nous contentons de peu : pastizzis, tomates cerise, figues et bières locales ont bien souvent suffit à nous sustenter.
> ma meilleure adresse pour rapporter des produits locaux (et pas du genre « qui fait local mais qu’on vend aux touristes qui feront pas la différence ») c’est la Bottega del Sole y della Luna sur la Pjazza San George de Victoria. Beaucoup de produits italiens, ce qu’on doit aux origines de la propriétaire (qui parle un français excellent et est de très bons conseils !) avec un très joli rayon de produits maltais et gozitains. C’est de là que viennent la plupart des produits que nous avons rapportés dans nos bagages et qui rendront mon hiver parisien un peu plus doux…
4 réponses à Quatorze jours au soleil
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Je voudrais bien le même camion à fruits devant chez moi, ça serait génial pour le petit dej ! Je suis pas sûre que je supporterais les 38°C sans air des montagnes, mais les petits feuilletés à la ricotta et les jolies pâtisseries Prego me font un peu penser à ce qu’on trouve au Piémont et au Val d’Aoste. Ca y est je suis triste et à cause de toi je vais pleurer de pas être allée en Italie cette année ! ;p
Bon, je vais aller acheter de la ricotta fraiche et de la pâte feuilletée tiens !
> Ouais, moi aussi j’aimerais bien le même camion en bas de chez moi tous les matins. Et le stand de pastizzis aussi. Quoique. Non. En fait, ça ce serait vraiment le mal !
tu me rends nostalgique de l’Italie… mais on ne peut pas aller partout tous les ans !
c’est super tous ces camions-miam, moi aussi j’adore, et c’est chouette de les découvrir d’un pays à l’autre.
> Mes souvenirs italiens sont trop anciens pour que je les associe à ce que j’ai découvert à Malte. Mais c’est vrai que ces petits camions itinérants et ces pépés qui descendent des paniers c’est très méditerrannéen !