Boulettes de poulet au bouillon balinais

Peut être est-ce à force de lui avoir répété que j’avais très envie de refaire des boulettes ? Ou alors est-ce d’avoir rabâché quinze jours durant que « j’achèterais bien l’ustensile hachoir qui s’adapte sur notre notre super cooking-chef, qu’est-ce que t’en penses ? » Allez savoir comment Mister C. a pu imaginer qu’un hachoir serait le cadeau idéal à m’offrir pour mon anniversaire ?
A la première occasion d’aller chez le boucher, nous savions ce qu’il y aurait sur la liste des courses : de la viande à hacher ! Le très gros avantage que je vois dans le fait de posséder mon propre hachoir c’est de pouvoir réaliser mes propres mélanges de viandes.
Nous voilà donc chez le boucher, avec cette envie de boulettes mais sans trop savoir dans quelle direction nous allions partir (si jamais nous manquions d’idées, nous n’aurions qu’à plonger le nez dans ce bouquin), à inspecter tous les morceaux de viande en nous demandant si l’agneau pourrait se marier au porc ou bien s’il valait mieux du veau pour aller avec le poulet ? Finalement, nous avons pris un peu de tout (morceaux de blanquette, filet mignon, blancs de poulet) et complété avec du boeuf déjà haché rapporté par mes parents de la campagne.
Aussi rentrés, Mister C a dégraissé les morceaux tandis que je m’amusais comme une petite folle à les réduire en hachis (on a les amusements que l’on peut !). Au final, le veau, le boeuf et le porc ont été réservés pour une bolognese et un pain de viande (« absolument démoniaque » d’après Mister C, recette à venir…), tandis que je gardais le poulet pour façonner ces délicieuses boulettes.

Pour une quinzaine de boulettes : 1 kg de blancs de poulet / 80 à 100 gr de son de blé / 2 oignons nouveaux / 2 tiges de menthe / sel & poivre (ici un mélange à base de piments déshydratés)
Pour le bouillon : 2 tiges de citronnelle / 1 beau morceau de gingembre / 25 gr de karang sari peanut dressing / 1 bouillon-cube / 1 cc de lait de coco déshydraté (ou 1/4 de brique de lait de coco)

Commencer par préparer le bouillon : couper les tiges de citronnelle dans la longueur, peler le gingembre et le couper en gros morceaux. Dans une grande cocotte ou une sauteuse, mettre 1.5 l d’eau, la citronnelle, le gingembre, le lait de coco, le cube émietté et le karang sari. Couvrir et porter à ébullition. Maintenir à petits bouillons le temps de préparer les boulettes, ensuite retirer la citronnelle et le gingembre à l’aide d’une écumoire.
Hacher la viande (grille fine), ciseler la menthe et émincer les oignons. Pétrir le tout, avec le son, dans une grande jatte. Saler, poivrer. Former une quinzaine de boulettes et les disposer dans le bouillon. Cuire à petit feu environ 20 minutes. La viande ne doit plus être rosée. Servir les boulettes avec le bouillon bien chaud.

> Remarques : Le karang sari est une pâte à base de cacahuètes, plus ou moins épicée, qui s’utilise diluée dans un peu d’eau pour obtenir une sauce onctueuse. A Bali, cette sauce nappe quasiment toutes les brochettes de poulet, mais on l’a aussi dégustée en sauce de salade sur la Rainbow salad du Soma. Nous avons tellement aimé ça qu’on en a rapporté quelques petits paquets…