Le bon, la brute et l’endive
Salut !
Parfois, on se dit que le marché d’hiver est moins varié que celui d’été. On se prend à rêver de tomates juteuses, de pêches qui nous dégoulineraient sur le menton, de fraises, de cerises et de melons. Mais il faut prendre son mal en patience, apprendre à cuisiner ce que la nature nous a mis à disposition pendant la froide période d’hiver et essayer d’égayer la table en faisant preuve d’imagination, sans craquer pour des produits hors saison qui ont parcouru quelques milliers de bornes après s’être gorgés de pesticides (je pense tout particulièrement aux tomates espagnoles ayant autant de goût qu’un bout de polystyrène macéré dans de l’eau).
L’endive est un pur légume d’hiver, elle est belle, croquante et savoureuse dans sa robe de mariée aux longues jambes pastels. Bref, nous en avons toujours une demi-douzaine d’avance dans le bac du frigo et généralement, on les croque allègrement sans même les couper.
Une salade à base d’endives, de pomme granny et de roquefort, voilà qui ne semble pas vraiment mériter un post à part entière : après tout, c’est une combinaison connue et rabâchée depuis longtemps. C’est pourtant sur cette base que j’ai commis ma dernière improvisation en date ! Le principe de l’improvisation de fond de placard, c’est qu’il ne faut pas obligatoirement avoir tous les ingrédients pour que le plat soit équilibré, il faut juste trouver une collection d’ingrédients plus ou moins improbables qui formera un tout agréable au palais.
Il y a un petit bout de temps, lors d’un post à propos d’une de nos balade sur le salon Saveur, je vous avais parlé des croustilles d’oignons. Nous en avons souvent un sachet entamé dans le placard et j’en ai profité pour en saupoudrer un peu sur la salade.
Pas vraiment prolifique depuis quelques mois, j’ai toujours en tête d’écrire un (ou plusieurs) articles sur la culture des graines germées – micmac simplissime pour transformer deux cuillères à soupes de graines en un grand bol de concentré de vie. Toujours est-il que nous avions des graines de brocoli dans le germoir, prêtes à être boulotées.
Enfin, je dois faire l’éloge d’un vinaigre balsamique blanc de chez Leonardi que nous avons dégoté lui aussi au Salon Saveurs et qui nous retourne le palais à chaque fois que nous l’utilisons.
Pour 3/4 personnes
5 belles endives / 1 pomme granny / 2 cs de croustilles d’oignons / 1 petit bol de graines de brocoli germées / 20g de roquefort émietté / 1 trait d’huile d’olive / 2 traits de vinaigre balsamique blanc / 1 cc de gomasio
Découper finement les endives. Peler et éplucher la pomme en petit cube. Mélanger gaillardement tous les ingrédients. Servir frais, avec le sourire.
> Astuces : Si vous n’avez pas de croustilles, faites griller quelques morceaux de bacon. Si vous n’avez pas de gomasio, utilisez un bon sel de Guérande. Si vous n’avez pas de roquefort, parsemez de quelques dés d’un fromage à pâte dure. Si vous n’avez pas de granny, remplacez-là par une autre variété ou pourquoi pas une poire. Enfin, si vous n’avez pas d’endives, vous pouvez toujours commander une succulente pizza chez Pink Flamingo.
3 réponses à Le bon, la brute et l’endive
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Quelle belle réalisation parfumée et équilibrée, pleine d’originalité
Je te souhaite une belle soirée
Valéri€.
l’endive?….mais c’est mon emblème!….non, j’exagère un peu…mais cette année on en adit une consommation gigantesque!…par contre, les graines germées, il faut que je m’y mette…
J’ai dernièrement mélangé endives, pommes et graines de radis et c’était très bon.