Où l’on apprendra qu’il faut TOUJOURS écouter les copines…

Il y a quelques temps, Nathalie publiait sur son blog une recette de kouglof. Sa recette. Pas très orthodoxe comme elle le reconnaît elle-même, mais qui, paraît-il, marche à tous les coups ! Mais elle débutait son message en indiquant « Bien sûr, il vous faut un moule en terre. » Et me voilà regrettant de ne pas en posséder… Las ! Quelques jours plus tard, le jour-même où je fêtais mes 3* ans, un gros colis en provenance d’Alsace m’attendait à la boutique. « Hum » me dis-je, « je n’ai rien commandé à Strasbourg. Qu’est-ce donc ? » J’ouvrais donc impatiemment le paquet pour y découvrir, bien emballé, un très beau moule en terre cuite peinte.

Evidemment, sitôt le moule en ma possession, je n’ai pas pu résister à l’envie de réaliser un kouglof… Evidemment, j’ai voulu jouer à la maligne… Evidemment ça a raté… Remplacer la levure de boulanger par de la levure chimique et les 500 gr de farine de blé prescrits par 250 gr de farine de blé & 250 gr de farine de seigle m’a mené à la catastrophe ! La pâte n’a pas levé et nous nous sommes retrouvés avec un cake aux fruits confits et aux raisins, très bon au demeurant mais absolument pas « kouglofesque ».

« Bien fait pour elle », devait penser Nathalie qui, suite à l’aveu de mon échec, décida de me narguer avec ces photos. J’avoue que mon orgueil en pris alors un coup. Je ne pouvais rester sur cette tentative inaboutie : il me fallait ré-essayer ! C’est l’approche de notre week-end aixois du Nouvel An qui me donna l’occasion de re-tenter l’aventure du kouglof. Mais cette fois, en suivant scrupuleusement la recette de Nathalie ! Et, miracle ! La pâte a levé ! Je vous confie donc sa recette… un peu modifiée quand même ! (je suis parfois plus têtue qu’une bourrique – paraît-il…)

Recette pour un kouglof
* 500 gr de farine
* 25 gr de levure de boulanger
* 60 gr de sucre
* 25 cl de lait
* 2 oeufs
* 180 gr de beurre
* 50 gr de raisins de corinthe
* 50 gr de raisins blonds
* 50 gr de fruits confits + quelques cerises confites

Avant toute chose, bien écraser la levure pour qu’elle ne fasse pas de grumeaux. Faire tiédir le lait et le beurre. Dans un grand saladier, mélanger la levure avec la farine. Puis ajouter le sucre et les oeufs et ensuite le mélange beurre/lait. Bien mélanger la pâte à la spatule ou à la main (attention : ça colle !). Poser un couvercle ou un torchon sur la pâte et la laisser lever une heure environ près d’une source de chaleur. Beurrer le moule, poser une cerise confite (ou une amande) dans chaque cannelure. Ajouter les raisins et les fruits confits à la pâte, la mélanger à nouveau et la verser dans le moule. Faire de nouveau reposer pendant environ 30 mn puis glisser le moule dans un four préchauffé à 200°C et cuire 25/30 mn environ. A la sortie du four, laisser refroidir le kouglof dans son moule puis le démouler et le saupoudrer de sucre glace.

> Astuces : Nathalie met sa pâte à reposer dans un grand saladier placé dans son évier rempli d’eau bien chaude, selon elle la pâte lève plus vite / Ne trouvant pas de levure de boulanger dans le commerce, je me suis adressée directement à mon boulanger préféré qui m’en a cédé 50 gr pour un prix dérisoire / J’ai diminué le temps de cuisson indiqué par Nathalie, car il semble que mon four chauffe plus que le sien. Pour vérifier la cuisson de vos kouglofs, utilisez la technique du « planté du couteau ».
> Remarques : Il faut savoir que la farine de seigle lève beaucoup moins bien que la farine de blé, car son gluten est moins élastique et retient moins l’humidité, c’est pourquoi ma précédente tentative n’a pas marché : trop de seigle et pas assez de gluten / Le moule en terre cuite vient de ce site. Ni Nathalie ni moi ne connaissions cette maison avant qu’elle ne leur commande mon cadeau, toutefois je vous donne l’adresse car je dois dire que leur envoi a été parfait : le colis est arrivé le jour prévu, très bien emballé, avec un petit mot indiquant par qui il m’était offert.

1000 mercis Nathalie pour ce joli cadeau et promis, la prochaine fois que tu publieras une recette, je ne jouerai pas à la maligne et la suivrai au mot près (ou presque !).