Quelques jours en Provence
Les quelques jours de congés de la semaine dernière ont été pour nous l’occasion d’aller retrouver notre bande de copains en Provence.
Après un crochet par Chambéry, nous mettons le cap au sud en suivant le tracé de la Route Napoléon et nous dirigeons vers le col de la Croix Haute (frontière entre l’Isère et la Drôme). Le chemin que nous empruntons nous fait traverser pas moins de cinq départements (Isère, Drôme, Hautes Alpes, Alpes de Hautes Provence et enfin Bouches du Rhône) et c’est un paysage digne des aventures d’Heidi qui nous avons sous les yeux ! Défilent alors les beaux paysages des Hautes Alpes (St Julien de Beauchêne, Aspres-sur-Buëch, Aspremont) puis des Alpes de Hautes Provence. Des bouchons sur la route nous permettent d’avoir largement le temps d’admirer les paysages alors quand nous arrivons enfin à destination en milieu d’après midi, c’est certes un peu fatigués par la route, mais les yeux émerveillés de toutes ces beautés !
Jeudi matin, c’est au marché d’Aix-en-Provence que nous allons nous ravitailler en fruits et légumes sur les étals des maraîchers locaux : poivrons, tomates coeur de boeuf, aubergines, asperges, tomates cerise (2€ les 500 gr et elles étaient délicieuses !), radis et succulents melons. A l’aller, je lorgne les étals de vannerie et de poterie provençales mais les quatre garçons qui m’accompagnent montrent quelques signes d’impatience et je me dis que j’aurais tout le temps d’y passer au retour… Erreur. Tant pis, je ne rapporterai pas de panier tressé cette fois-ci. Je prends quand même le temps de glisser au milieu de nos courses quelques petits « souvenirs » du coin : un litre d’huile d’olive, une belle barquette de tomates séchées et quelques douceurs achetées au stand du Marmiton Provençal (tapenade d’olives noires et d’olives vertes, caviar de poivrons et de tomates, oreillettes, navettes et croquants).
Et c’est parti pour quatre jours d’omelettes lardons/oignons au petit déjeuner, d’apéros dès 11h, de déjeuners/barbecue, de nuits courtes, de sessions de jeux de plateau sur la terrasse, de pauses lecture sur le canapé (le dernier Camilla Läckbergest très chouette), de dégustation de saucissons locaux (âne, canard, armagnac, camembert, cèpes), de ratatouilles et de légumes grillés.
Comme souvent, la gente féminine est peu représentée et cette fois je suis la seule fille parmi 10 grands gaillards, auxquels je rappelle que quelques fruits et légumes, yaourts natures et morceaux de viande maigre seraient également bienvenus. Ils me charrient toujours un peu au moment des courses mais croyez-moi ils bataillent moins quand il s’agit de finir les radis avec cette chouette petite sauce aïoli !
Oeufs brouillés aux asperges et jambon grillé
Pour une personne et demi (c’est le genre de trucs que Mister C. aime bien piquer dans mon assiette, ça lui donne bonne conscience quand il reprend une troisième fois des merguez) : 2 oeufs / 2 tranches de jambon / 1/2 botte de petites asperges vertes / 2 cébettes / une poignée de radis / herbes de Provence / sel et poivre
Rouler les tranches de jambon et les couper finement. Eplucher et ciseler les cébettes. Couper les radis en quatre dans le sens de la longueur. Couper le bout dur des asperges et couper les tiges en tronçons en conservant les têtes. Battre les oeufs en omelette, saler et poivrer légèrement. Dans une poêle, faire revenir les cébettes avec les tiges d’asperges. Ajouter le jambon pour le faire griller un peu. Verser les oeufs par-desus et mélanger à la spatule en bois pour faire des oeufs brouillés. Deux minutes avant la fin de la cuisson, ajouter les têtes d’asperges. Servir avec les radis et du bon pain.
Durant tout notre séjour, mistral et tramontane ont soufflé particulièrement fort, nous empêchant parfois de profiter de la terrasse (en rendant dangereuse l’utilisation du parasol) et en nous incitant peu à sortir nous promener. Pourtant, le samedi, tels cinq irréductibles gaulois, un petit groupe part à l’aventure sur le plateau de Vitrolles en fin d’après midi . Landes désertiques, terres ocres et troupeaux de chèvres, l’ambiance est quelque peu austère mais très plaisante. Je coupe quelques branches de romarin sauvage et de thym citron qui poussent ici en buissons touffus et denses. Je sais que j’aurais plaisir à les utiliser une fois revenue à Paris.
Mais tout cela a une fin et dimanche, en début d’après midi, nous disons au revoir aux terres rouges du plateau de Vitrolles et empruntons le chemin du retour. Les mêmes difficultés de circulation qu’à l’aller semblant nous attendre, nous décidons de suivre l’itinéraire bis : une jolie petite route qui serpente dans la vallée en suivant le cours du Buëch.
Et une fois passé le col de la Croix Haute, je m’amuse à repérer les panneaux customisés par les soins d’un petit plaisantin. Attention aux cerfs volant !
5 réponses à Quelques jours en Provence
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c’est pas trop loin de chez moi !!!
Souvenirs, souvenirs quelques années en arrière et c’était presque mon quotidien ! Mais je ne regrette rien c’est très beau mais Paris me manquait trop ! Alors un passage de temps en temps genre piqure de rappel et cela me suffit ! Mais que de beaux paysages à engranger dans la mémoire.
J’adore ce genre de petit séjour, court mais bien rempli. Mais si tu étais au Pays du Buëch, tu aurais pu passer à la ferme de mon cousin (vue dans le livre Naturel), ou tout du moins au marché de Gap ou celui de Serres lui acheter de bonnes charcutailles ! ?
> Melopapilles : En fait nous avons passé les cinq jours à Aix-en-Provence. Nous ne sommes passés dans la région du Buëch que lorsque nous avons fait la route. Et j’avoue que c’est une bien belle région…
> Alaska : Pour revoir le soleil, peut-être devrais-tu envisager de changer de pseudo… j’suis sûre que c’est toi qui nous portes la poisse ! ^^
Oh l’omelette aux oignons au petit dej ça me donne envie ! (mais je rajouterais un beau morceau d’époisses par dessus). Et ta recette d’oeufs brouillés je la vois bien accompagner mes spaghetti
Et ça donne surtout envie de balades au soleil tout ça, mais je sais pas si on le reverra un jour celui-là.